Gruppo PONTECORVO
PONT INCURVÉ
Le toponyme « Pontecorvo » est lié au Pons-curvus (pont courbé) que l’on peut admirer sur le fleuve Liri. La ville fut fondée vers l’an 860 par le gastald (administrateur préposé au temps des Lombards) d’Aquin, Rodoald, construit un château sur la colline, près d’un petit village qui existait déjà, pour contrôler le passage sur le fleuve, avec fonction évidente de contrôle anti-Sarazins. La fondation advint sur le lieu où se trouvait le « pont courbé » : de celui-ci le nouveau site prit le nom. La fondation eut lieu dans un lieu stratégique aussi pour la navigation fluviale, encore pratiquée avec des barques à fond plat. Rodoald, fortifiant son implantation par un château, des murs et des tours, renforça l’installation existante. On doit aussi considérer une seconde hypothèse c’est-à-dire qu’avec « corvo » on entende « corvus », symbole des bénédictins, à savoir que l’on fasse référence à l’Abbaye de Moncassin, qui contrôlait le territoire. A corroborer cette thèse sont les armoiries de la ville qui représentent un corbeau au-dessus d’un pont courbé.
Bene ambientale architettonico: Architettura
En Italie on compte 330 ponts en pierre et nous arrivons bien à 900 si l’on considère ces ponts qui utilisent des arcs, piliers ou fondations d’époque romaine. Les ponts romains étaient réalisés en pierre et utilisaient l’arcade portante comme structure fondamentale. Ils étaient réalisés avec des matériaux impérissables comme la pierre, sans métal dans la structure portante. Ils n’étaient donc pas en béton armé ! Ils étaient construits en déviant le cours d’eau au moyen de palissades et de digues, suivait l’excavation pour rejoindre la roche sur laquelle fonder les pylônes. On élevait une structure en bois de forme semi circulaire, le cintre sur lequel appuyer les blocs. On utilisait des grues pour positionner dessus les pierres pour former les deux moitiés d’une arcade qui auraient été enfin unies par la clef de voute. Les pierres pouvaient être cimentées avec du mortier.
Le Bergamasque (Francesco Saverio) aussi, dans son manuscrit « Traité historique critique de Fregelle Pontecorvo » confirme ce que déjà Coccarelli nous a dit sur l’origine pélasgienne du pont, sur la réfection d’une arche et sur les restes visibles dans le lit du fleuve pendant les périodes de sécheresse. Mais le Bergamasque attribue la convexité du pont vers le courant non pas à une erreur de construction, mais plutôt à « un prodige d’architecture » qui l’a sauvé jusqu’à nos jours. La convexité (d’où la forme courbée) freine le courant en le distribuant vers les diverses arches : durant les inondations les morceaux de bois qui flotte dans les eaux ne heurtent pas le pont mais ils viennent convoyés vers l’une ou l’autre ouverture des arcades et y passent sans heurter les piliers.
Époque pré-romaine
Le très antique pont incurvé dont la ville de Pontecorvo, Province de Frosinone, prit le nom cité par l’historien romain Tite Live dans son œuvre dans la mesure où il fut endommagé par les Fregellani pour éviter qu’Hannibal entre dans leur ville. La Via Latina allait de Cassin à Aquin mais, grâce à une déviation, il était particulièrement facile de rejoindre la ville de Pontecorvo et par conséquent le pont incurvé, grandiose pont romain, qui mettait en communication des routes d’une certaine importance qui conduisaient à leur tour à d’autres cités non moins importantes. A cette époque le pont avait neuf arches, deux autres furent ajoutées le siècle dernier pour laisser plus d’espace d’écoulement aux eaux du fleuve.
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Propriété architecturale appartenant aux autorités locales
Parfaitement praticable et soumis à un entretien continu et scrupuleux par les autorités locales, c’est une voie de communication vitale entre les deux rives du Liri qui se rejoignent depuis des siècles.
L’abbé Pietro Coccarelli dans son “Histoire de Pontecorvo » nous parle des origines et des vicissitudes qui ont caractérisé l’histoire du pont : « Jusqu’en 1860 époque où le pont en question fut de nouveau endommagé, … l’arc détruit, qui fut par la suite reconstruit ; était une arcade formée de nombreuses petites pierre cubiques… alors que ses piliers et tous ses autres arcs, présentaient une architecture barbare… consistant en de très gros blocs de travertin très bien encastrés entre eux, mais en dehors de certaines bases des susmentionnés, restées encore intactes… sous ce seul arc, jusqu’à présent on observe sous les eaux, principalement durant l’été, quand les eaux y sont plus basses, des rochers en travertins travaillés de la même structure tombés… Par malchance ce pont si ancien, dont, dans l’histoire on ne sait absolument pas l’origine, actuellement ne montre plus l’aspect antique, parce que le 29 octobre 1860 il fut miné sans aucune utilité et nécessité par les troupes Napoléoniennes pour empêcher aux Piémontais la mache vers Gaeta, qui de ce côté semblait directe. Toutes les autorités de Pontecorvo ne manquèrent pas de prier le général afin qu’il renonce à la destruction d’une œuvre aussi antique et peut-être unique dans son genre en Italie, mais les prières ne servirent à rien, ni ils purent faire résistance, étant plus grand leur numéro, qui, avec une bonne partie encore de cavalerie avaient mis la ville en état de siège. Heureusement à une seule des charges, lourde de huit barils de poudre, fut appliqué le feu, après le mi-di, mais elle seule suffit à getter à terre non seulement l’arc, une autre fois rompu, mais un autre encore plus grand qui lui était en contact vers le sud. Le pont ainsi rompu, les troupes napolitaines défilèrent au son des instruments musicaux le long de la route qui mène à San Giovanni Incarico, pour aller, comme on dit, miner l’autre pont existant, vers Isoletta, fait construire peu d’années auparavant par le défunt Ferdinand II, ce qui, par la suite, ne se vérifia point, les ennemis ayant pris une autre direction ». Le Bergamasque (Francesco Saverio) aussi, dans son manuscrit « Traité historique critique de Fregelle Pontecorvo » confirme ce que déjà Coccarelli nous a dit sur l’origine pélasgienne du pont, sur la réfection d’une arche et sur les restes visibles dans le lit du fleuve pendant les périodes de sécheresse. Mais le Bergamasque attribue la convexité du pont vers le courant non pas à une erreur de construction, mais plutôt à « un prodige d’architecture » qui l’a sauvé jusqu’à nos jours. La convexité (d’où la forme courbée) freine le courant en le distribuant vers les diverses arches : durant les inondations les morceaux de bois qui flotte dans les eaux ne heurtent pas le pont mais ils viennent convoyés vers l’une ou l’autre ouverture des arcades et y passent sans heurter les piliers.